S. m. (Géographie moderne et Divination) lieu célèbre dans l'île de Milet, par un oracle d'Apollon que Licinius consulta, dit-on, sur le succès de la guerre qu'il se proposait de recommencer contre Constantin, et qui lui répondit en deux vers d'Homère : Malheureux, ne t'attaque point à de jeunes gens, toi que les forces ont abandonné, et qui es accablé sous le faix des années. On ajoute que l'empereur Julien, qui n'était pas un petit génie, fit ce qu'il put pour remettre cet oracle en honneur, et qu'il prit lui-même le titre de prophète de l'oracle de Dydime. Mais il ne faut pas donner dans ces contes d'oracles. Quelle que soit l'autorité qui les appuie, elle ne supplée jamais entièrement à la vraisemblance qui leur manque par leur nature. Il faut s'en tenir fermement à l'experience, qui leur est contraire dix mille fais, pour une seule où elle ne les autorise ni ne les contredit. Il faut bien se garder surtout de confondre ces faits avec les faits naturels et historiques. Ceux-ci acquièrent de plus en plus de la certitude avec le temps ; les autres en perdent toujours de plus en plus. Le témoignage de la tradition et de l'histoire est par rapport aux uns et aux autres, comme le témoignage d'un homme que nous surprendrions en mensonge sur un certain genre de faits, toutes les fois que nous serions à portée de les vérifier, et qui nous dirait constamment la vérité sur un autre genre de faits. N'y aurait-il pas beaucoup d'apparence que cet homme aurait menti, même dans les occasions où nous n'aurions pu nous en assurer ; cette seule réflexion ne suffit-elle pas pour renverser toutes les inductions que les esprits forts ont prétendu tirer des oracles et des autres miracles du paganisme ? Voyez ORACLES.
(Géographie) ville d'Egypte, sur la rive occidentale du Nil dans un nôme dont elle était la capitale, et qui prenait d'elle le nom d'Oxyrynchites nomos. Elle prenait elle-même le sien d'un poisson qu'on y adorait, et que l'on appelait Oxyrynque, , à cause de son museau pointu. Ce poisson avait un temple dans cette ville ; et Strabon, l. XVII. p. 812. observe que les autres peuples de l'Egypte l'adoraient aussi. Aelien, l. X. c. xlvj. dans son histoire des animaux, n'a eu garde d'oublier un poisson à qui l'on avait rendu de si grands honneurs. L Oxyrynque, dit-il, est nourri dans le Nil, et il y a un nôme qui en prend le nom ; ce poisson y est honoré d'un culte religieux. Etienne le géographe dit la même chose. Lire la suite...